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Le jour. D'après fred sabourin

Eté

31 Juillet 2009 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #montagne




Cette fois, ça y est, l'été darde ses rayons d'argent et cogne dur sur une nature ouverte et néanmoins verdoyante...
Souvenez-vous,
ici et comme ce pan de montagne aux allures anodines change de texture ! D'ailleurs, nous allons vérifier quelques jours si l'herbe est bien coupée, les cailloux bien rangés, les sommets bien ordonnés. Quelques nuits avec comme seul toit le ciel pur, se moucher dans les étoiles, goûter la fraîcheur des lacs et torrents tumultueux ou plus calmes, et tout ce que la nature nous réservera de bon, beau et surprenant à la fois... 

A bientôt.   

 

 


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l'été, l'était rosé sur la plage

28 Juillet 2009 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #concept


Rose de confusion





Penser à demander s'il existe

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Charognards

21 Juillet 2009 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #montagne



A quelques pas de marche de la cabane du Lac d’Er, après la rencontre du berger, il faut passer un petit col sans nom et sans chemin précis, puis obliquer sur sa droite au nord-ouest pour le Pic d’Aule (2392m). Avant cela, la grande gueule noire de « Jean-Pierre », nom familier de l’Ossau, se découvre à nous, forçant à retirer le béret en signe de respect. Un curieux mage a saupoudré ses flancs de sucre glace, signe qu’il y a quelques heures, au même endroit, l’enfer précédait le paradis.






Du Pic d’Aule, après quelques substances réparatrices, il faut descendre vers le lac du même nom, par le col des Héous, toujours sans chemin précis. C’est une boucle peu empruntée en tout cas l’été, l’hiver les skieurs connaissent probablement mieux ce chemin.

C’est à partir de là que nous les avons vus. D’abord un par un, puis deux par deux, ils semblaient avoir rendez-vous derrière une barre rocheuse vers laquelle nous nous approchions aussi. Leurs ombres marquaient les pentes de noir, défilant au rythme des courants ascendants qui les portent. Un voile de deuil soudain et aussitôt envolé. Parfois, lorsqu’ils passaient près de nous, dans le silence de l’après midi naissant dans la chaleur montante, on percevait le sifflement léger de leurs ailes. Pour que les vautours rappliquent en si grand nombre, ce n’est pas pour participer à un meeting aérien, mais plus sûrement pour becter quelque charogne tombée là peu de temps auparavant. Sans en être certains, nous avions un doute, et ce fut le plus sûr moyen de nous faire dévier de notre ballade initiale, pour « aller voir ».









L’approche doit se faire sur le mode « ruse ». Même affamé et flairant un bon coup, le vautour fauve reste craintif et ne se laisse pas approcher comme une demoiselle naïve. Sans téléobjectif ni appareil photo performant, il nous faut gagner du terrain sans trop se faire voir, ni entendre. Pas si simple, nous sommes à découvert la plupart du temps ! En redescendant un brin, nous les prenons par le dessous d’une petite falaise protégée par un rebond de prairie, permettant à un camarade d’approcher au plus près sans se faire voir. Alors commence un étrange ballet dans le ciel bleu de gloire : une centaine de vautours planent au dessus de nous avant d’aller se poser, pour certains, près d’un endroit précis qui représente un creux dans lequel nous imaginons la présence de la charogne. La tête de l’un d’entre eux est rouge de sang : la bête n’est pas vieille, tout au plus quelques jours. Certains se battent dans d’étranges joutes pour la survie et les meilleurs morceaux.







Nous finissons d’approcher, haletants, déclenchant les derniers envols, jusqu’à découvrir la carcasse d’un cheval mort au fond d’un petit ravin. L’odeur est tenable : il n’est pas mort depuis longtemps. Mais les charognards ont pratiquement terminé le déjeuner.



Les gypaètes  finiront les os et la peau se desséchera bien vite. Le spectacle est saisissant : à peine sommes-nous descendus de quelques mètres que les fauves se posent à nouveau près des restes. L’heure du dîner approche.





Le nôtre est encore loin, et là bas, à l’horizon, « Jean-Pierre » guette avec distance le spectacle habituel d’une nature plus que vive. Le soleil fait fondre le sucre glace, léchant ses flancs escarpés et cisaillés. Le lac d’Aule nous accueille dans son onde tranquille.

Nous reparlerons longtemps de ce ballet noir et fauve des vautours affamés.

Un après-midi parmi d’autres dans les Pyrénées…


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les petites rivières vont vers la mer

16 Juillet 2009 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #poésie



« J’aime l’amour des marins qui embrassent et s’en vont, ils laissent une promesse et jamais ne reviennent. Dans chaque port attend une femme ; les marins embrassent, et s’en vont. Et puis, une nuit, ils se couchent avec la mort, dans le lit de la mer ».

Pablo Neruda, « Farewell »

 

 


 


les bords de "La Sure", près des Vans (Ardèche)
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Fou - foot ! (deuxième mi-temps)

2 Juillet 2009 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #coup de gueule

Ah ! Nous vivons des heures tellement incroyables, avec cette chaleur nous pourrions presque passer à côté d’infos rafraîchissantes…


Karim Benzema, jeune footballeur prodige de l’Olympique Lyonnais, sera transféré (il faut lire vendu) au Real Madrid pour la modique somme de 35 à 45 millions d’€. Ce qui, au regard de Ronaldo (93 millions ici) et le brésilien Kaka (65 millions) peut paraître comme un rabais digne des soldes. D’ailleurs ce sont les soldes en ce moment, c’est peut-être pour ça !

Prenons notre calculette… voyons voir, 93+65+40 (juste milieu entre « 35 » & « 45 »), ce qui nous fait… 198 millions d’€. Ce qui en anciens francs donne à la louche – à ce niveau-là on peut se permettre – environ un milliard deux cents millions d’euros…

Tout ça pour du foot, rappelons-le, et en Espagne, pays touché par une crise économique jetant comme  partout en Europe des gens au chômage, pour certains dans la rue etc. Bref.


Ouvrons la fenêtre… C’est déjà fait… Ah ? non, toujours pas de manifestation pour dénoncer l’ordure de cette insulte financière à la gueule de l’humanité. Tiens juste en passant, depuis que j’ai commencé à écrire cette chronique, soit environ cinq minutes, dix enfants sont morts de faim dans le monde, puisqu’il en trépasse un toutes les trente secondes.


Ne nous fâchons pas ! Tout ceci est pour le plus grand plaisir des supporters, et du sport en général, à n’en pas douter. Mais si, puisqu’on vous le dit, tenez : « un accord a été trouvé entre les deux clubs pour un montant net  minimum de 35 millions d’€, auxquels pourront s’ajouter différents  bonus liés aux performances sportives, permettant d’atteindre un maximum de transfert de 41 millions d’€ ».


C’est ça : il s’agit bien de performances sportives.

 


Aaaaarrrrgggghhhh      (cri d’étranglement étouffé)






(sur les pentes de la colline aux canuts...)
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