Pèlerin d'un jour
Au sud du lac de Bious-Artigues, les estives autour du Pic du Midi d'Ossau sont investies, chaque année, fin juin - début juillet, par les troupeaux du Haut-Ossau : c'est la "sauda", l'ouverture des pâturages aux troupeaux, le passage d'une pâture basse à une pâture haute.
- sur des prés d'herbe fraîche il me fait reposer -
Extension du domaine de la marche (lutte)
- vers l'Espagne : la liberté ! -
En octobre, nous vous parlions d'un projet ici : Extension du domaine de la lutte .
Ce projet a trouvé, auprès des Editions Ouest-France Edilarge, un écho positif. Il a, depuis une semaine, pris une tournure très "pragmatique" : les 150 000 signes, 200 photos et 144 pages demandés au total ne vont pas se faire tout seul. Voici donc quelques images, en attendant mieux, parce que je ne peux pas être au four et au moulin, à savoir en train de marcher avec un Nikon de 2,5 kg autour du cou (et 12 kg sur le dos) et être très prolifique sur ce blog. Mais revenez-y de temps en temps quand même : parfois, les images parlent bien mieux que de longs discours...
Hasta la victoria siempre !
Pla du Géla (Aragnouet - Vallée d'Aure). Ici environ 6000 réfugiés républicains espagnols passèrent en avril et juin 1938, fuyant le bombardement de Bielsa.
- la grande muraille de Barroude, lac et refuge -
- midi, roi des étés, épandu sur la plaine -
tu m'envoies un texto ? (suite...)
Valence, lundi 20 avril 1931
Mon trésor bien-aimé,
Je suis ravie de ma promenade d'hier à Tournon, d'abord et comme toujours parce que j'étais avec vous, ensuite parce que j'avais envie depuis longtemps de revoir les lieux de notre connaissance, de faire en quelque sorte un pèlerinage de reconnaissance dans la ville où est né notre amour. Ce qui a dépassé mon attente, c'est la visite de votre bureau. Les quelques moments que j'y ai passés ont suffi pour qu'il reste gravé dans ma mémoire et dans mon coeur et je n'ai aucune peine pour vous évoquer à votre place, au téléphone ou dans n'importe quel coin. Mon travail le plus pressé ce matin a été d'en faire le plan sur papier, comme je vous l'ai dit, sans plaisanter, je vous assure. Je vous...
(et là, la carte s'arrête brusquement, par manque de place. Continue-t-elle ailleurs ? Sans aucun doute. Mais que dit-elle ?)
PS : fautes de conjugaison et d'accords conservées dans l'état.
"Tu m'envoies un texto ?"
"Le 14 mai 1949
A toi seule ma petite femme
Avec tous mon amour
En souvenir de notre séparation.
Et avec l'espoir que bientôt nous serons réunis pour toujours
Ton petit mari,
Moïse
SP 54.290
BPM 515
Allemangne-Nord"
ps : la faute d'orthographe "avec tous mon amour" est d'origine.
Tintin au château
Soliloques en vrac
De récents et nombreux déplacements à la recherche du graal (un job en fait, mais cette quête s’avère comme celle du précieux vase : longue, ardue, semée d’embûches), m’ont permis d’observer à loisir mes contemporains, et à noter quelques perles de culture, et surtout d’inculture. Tel ce contrôleur et sa liaison dangereuse : « attention à ne rien oublier z’a votre place ». Mes z’amis, la première fois j’ai cru à un lapsus, une liaison malheureuse qui échappe à tout le monde (cf le fameux « il va t’arriver dans quelques minutes », fort connu des gens qui parlent dans le micro). Mais le bougre (d’âne) a eu 6 fois de suite l’occasion de réitérer sa bourde – et donc de ne pas la corriger, prouvant ainsi au moins deux choses : le train s’est bien arrêté 6 fois ; le recrutement des contrôleurs SNCF se fait sur concours dont on peut présager qu’une épreuve orale fait défaut.
Brice Hortefeux est condamné pour injure et propos racistes : la blagounette sur les Auvergnats n’a pas plu au président du tribunal, qui était sans doute bougnat. En lisant la presse ce matin-là, je tombe sur un article à propos du fameux polygame de Nantes (Lies Hebbadj), vous savez, l’homme aux cinq femmes dont l’une d’entre elles (l’officielle), s’est faite épinglée parce qu’elle conduisait en niqab. Le pauvre homme, qu’on accuse de fraude aux aides sociales (les 15 gosses qu’il a eu avec ses « maîtresses » comme il aime à les nommer) percevrait frauduleusement les aides de l’Etat, et chacune d’elle l’allocation de parent isolé. Du coup, je me dis que notre comique ministre de l’Intérieur, grand humoriste de Lue Aime Pet, pourrait ressortir sa bonne saillie drôlatique en la féminisant un peu : « la polygamie en France est interdite. Les femmes, quand y en a une ça va, c’est quand y en a plusieurs que ça pose problème ».
Quoi ? ça ne vous fait pas rigoler un peu ça ? Merde quoi, c’est le ministre qui me l’a soufflée ! Un peu de respect pour les grands de la République quand même !
Un peu de légèreté après cela. Ou plutôt de la profondeur. Bientôt la fête des père, et celui que j’ai vu passer devant ma porte alors que je franchissais celle-ci était flanqué de ses deux lardons, dont un de 6 ans environ, visiblement sur le chemin de l’école (donc pas en train d’écouter les « odieuses chroniques » de Didier Porte sur France Inter, donc pas besoin d’expliquer les mots bien graveleux distillé par icelui notamment dans celle du 20 mai dernier, ce qui lui a valu une entrevue musclée avec le patron de la chaîne Philippe Val, qui, c’est vrai, après 17 ans à la tête de Charlie Hebdo et de nombreuses années à sortir des grossièretés avec son compère Val, est un exemple en matière de langage châtié au point de désormais trembler à l’idée que les gosses écoutent des gros mots à huit heures moins cinq avant de franchir le portail de l’école, elle aussi modèle du genre question vocabulaire scabreux…). Ce père dont ce sera la fête bientôt a du répondre à une vraie question de gamin qui aime bien emmerder son papa avec des questions à la con du genre celle-ci : « dis, papa, c’est grand comment un espadon ? ».
Et ouais mon pote, c’est pas le mot « enc…lé » (dans la chronique de Porte il disait même, en se mettant dans la peau de Villepin : « j’enc…le Sarkozy ») que ton rejeton te demande d’expliquer, mais espadon. Là t’es collé hein ?! La taille d’un espadon, c’est quand même un peu plus compliqué que les propos sodomites qu’on entend régulièrement ça et là, des basses cours d’écoles aux dorures des palais de la République, en passant, ça va sans dire, par la voiture de papa quand il est coincé dans un embouteillage…
Bonne fête mon vieux.
Pour comprenre ce qui arrive à Porte, et avant qu'il ne la franchisse, allez lire par là : http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/45923/date/2010-06-08/article/didier-porte-je-suis-tres-attache-a-france-inter/
Pour comprendre que Philippe Val ne peut nous faire croire à la théorie du "faut pas dire des mots dégueulasses à 7h55 car les gosses écoutent la chronique du guignol et posent des questions embarassantes à leur parents", faut écouter ça : http://dai.ly/aPsau7 . C'était au temps que les moins de 20 ans peuvent connaître, notamment le 3 juillet 2008, soit un an pile poil avant que Val ne devienne patron de France Inter, en s'achetant une bonne conduite de premier communiant au passage. Sacré lascar va ! Comme il le dit lui même : "je te prends pour un con, et ça marche" !
D'ailleurs François Morel, qui lui a succédé, ne s'y est pas trompé : http://dai.ly/aB9TuP
(à part ça, c'est la vie d'château ! )
là, on ne voit peut-être pas bien, mais c'est plein de grenouilles en rut...