Les hommes à terre
"Les hommes à terre sont tous des marins perdus, immobiles ils voyagent vers d'indiscibles aventures".
Adieu Bernard, te voilà parti, tu as levé l'ancre et cette fois pour de bon. Je t'ai aimé en prof d'Anglais d'Allemand dans "La Boum". Je t'ai adoré avec Lanvin dans "Les Spécialistes". Et puis "Les Caprices d'un fleuve", couleur et odeur Sénégal. Dernièrement, "Gouttes d'eau sur pierre brûlante" ou précédemment "Une Affaire de goût" d'un autre Bernard regretté, Rapp.
Mais ce que j'ai sans doute le plus aimé, c'est ta plume , Giraudeau. Ton oeuvre - on peut en parler comme telle - m'a fascinée, et je l'avoue, m'a aidé à lever l'ancre il y a 4 ans, quand les forces me manquaient pour le faire.
Je n'ai pas pris la mer, c'est la montagne qui m'a enlevée. Elle a un point commun avec l'Océan : dedans les hommes ne sont rien, ils subissent, résistent ou meurent.
J'ai choisi de résister, comme tu le fis face à ton crabe, crustacé marin qui se nourrit de nos intérieurs ravagés.
Adieu Giraudeau, un homme à la mer !
Mes larmes sont salées, comme elle.
"Elle apportait du thé,
Il buvait de la chicorée au lait.
Une chose horrible, disait-elle
Il était sergent de l'armée de terre
Dans une aile discrète du Renseignement français
Elle habitait Saïgon près du fleuve
On la tutoyait
Il la vouvoyait
Un matin elle trouva un message
enlacé autour de la tige d'un hibiscus rouge :
Ma chicorée est certainement horrible
Mais votre thé est insipide
Apprenez-moi à l'aimer.
Ce qu'elle fit... "
Bernard Giraudeau, "les Hommes à terre" (Métailé)
"J'aime les grands cargos arrêtés dans les rades
Qui ne se mêlent pas à la vie des villes
Et qui libèrent le soir les marins éperdus"
Louis Brauquier
Fallait le trouver !
Le 5 décembre 1944 un avion Dakota DC3 (ou C47) qui était piloté par 3 membres de la RAF britannique s'est écrasé près de la commune de Mijanès (Ariège). Il a accroché le pic de la Camisette (2426m) et s'est écrasé un peu plus bas près des lacs du même nom. 7 pilotes survécurent, 11 corps ont été retrouvés. il s'agissait de pilotes de planeurs présents à bord. Deux pilotes suivirent le le ruisseau de la Barbouillères afin de chercher des secours. Les villageois de Mijanès leur portèrent assistance, dans des conditions météo très défavorables.
On peut encore voir des restes de l'épave, en partant de Mijanès suivre le GR n°7 en direction du pic du Roc Blanc. Les étangs se situent au nord-ouest du pic. (merci à Olivier Nadouce pour le tuyau de cette splendide balade).
Reprise des négociations
- vers la brèche de Tuquerouye -
Parfois, ça se durcit un peu ce guide des hauts lieux historiques des Pyrénées... Accrochés au piolet et campé sur les crampons, le couloir nord de Tuquerouye se transforme en voie quasi verticale. Ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Le plus vieux refuge des Pyrénées (1890), se mérite, quoiqu'on en dise.
Puis, ensuite, vient la Cerdagne dont les chevaux placides observent sans s'en soucier les passants du chemin Eyne - Nuria sur les traces des pèlerins (sens nord-sud) et exilés espagnols de la Retirada (sud-nord).
Hasta la proxima amigos ! Le chemin continue.
- couloir nord -
- sacré Roland -
- vers le col de Nuria -
- sans chevaux -
- rodos l'après midi -
mais qu'est-ce donc ? (la réponse...)
Dans le cadre du festival "Rouen Impressionnée" qui se déroule tout l'été en Haute-Normandie, le pont Boildieu est le théâtre d'une oeuvre d'art environnementale d'Arne Quinze, designer flamand. L'oeuvre suspendue, de 100m de long, se nomme "Camille", en hommage à la femme de Monet et en référence au prénom de Pissarro. Comme une toile impressionniste, Camille change de visage et de couleur au gré de la lumière du jour.
Surprenant, mais... impressionnant !
(jusqu'au 29 août)
mais qu'est-ce donc ?
L'objet mystère... Un mikado ? une boîte d'allumettes multicolore ? un écroulement au rayon bois de chez Casto (ou le roi Merlin, ne soyons pas vache) ?
Réponse demain ! (si c'est pas du teasing ça...)