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Le jour. D'après fred sabourin

D'une année à l'autre

27 Décembre 2017 , Rédigé par F.S Publié dans #l'évènement

"Nous voulions faire de notre mieux. Mais finalement, nous avons fait comme d'habitude".  (Victor Tchernomyrdine, ex premier ministre russe).

- Ma bohème -

- Ma bohème -

2018... l'année de la fuite.

- Tu marcheras sur l'eau -

- Tu marcheras sur l'eau -

"Dans nos sociétés en mouvement, les retards donnent quelquefois de l'avance" (J-P. Sartre, Les Mots).

- Zone à Bellac -

- Zone à Bellac -

- Zone à Bellac (2) -

- Zone à Bellac (2) -

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La bête humaine

17 Décembre 2017 , Rédigé par F.S Publié dans #émerveillement

De passage à Blois parcourant le 16 décembre la ligne Les Aubrais-Orléans - Tours, cette superbe Mikado 141R840 de1946 a fait le bonheur de ceux qui opportunément passèrent par la gare...

Ses mensurations feraient pâlir d'envie une Miss France fraîchement élue : 25 m de long. 3000 chevaux. 105 tonnes à vide. 7 tonnes d'eau. Taille d'une roue : 1,69m. La bielle de force pèse 650 kg. 12 m3 de fuel lourd. Le châssis en acier est coulé d'un seul bloc, une seule pièce de métal de 19 m de long. Fabriquée aux États-Unis entre 1945 et 1947, celle-ci date de 1946. Il n'en reste que 5 en France, 2 en état de rouler.

C'est l'AAATV CVL (Amicale des Anciens et amis de la traction vapeur en Centre-Val de Loire) qui l'a patiemment et passionnément remise en ordre de fonctionnement, après avoir tout démonté et remonté pour vérification et passage aux normes puisque cette locomotive sert à tracter des voitures de voyageurs.

La bête humaine
La bête humaine
La bête humaine
La bête humaine
La bête humaine
La bête humaine
La bête humaine
La bête humaine
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Où la rue du Vieux-Colombier réserve une surprise à l’auteur

5 Décembre 2017 , Rédigé par F.S Publié dans #littérature

« C’était le début du printemps. Il avait plu. Le soir tombait. J’avais vieilli comme tout le monde. Je venais de la rue du Cherche-Midi, où j’avais passé une heure avec Michel Mohrt, le plus ancien de mes amis, l’auteur breton, délicieux et souvent irrité de La Prison maritime. Au carrefour de la rue du Cherche-Midi, de la rue de Sèvres et de la rue de Grenelle, je venais de m’engager, vers Saint-Sulpice et la Sorbonne, dans la rue du Vieux-Colombier, lorsque j’aperçus devant moi, un foulard sur la tête, la silhouette d’une jeune femme prise dans un de ces imperméables qu’on appelait naguère un trench-coat. Parce que je pensais sans cesse à elle, je me dis en un éclair qu’elle ressemblait à Marie. En passant à sa hauteur, je murmurai très bas :

- Marie… Elle tourna la tête. C’était elle.

- Marie ! m’écriai-je.

Tiens ! me dit-elle, c’est toi.

C’était moi. Nous ne nous sommes plus quittés ».

Jean d’Ormesson. Un jour, je m’en irai sans en avoir tout dit.

Où la rue du Vieux-Colombier réserve une surprise à l’auteur
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"Longtemps, j'ai été jeune. J'ai eu de la chance"

5 Décembre 2017 , Rédigé par F.S Publié dans #littérature

(c) F.S

(c) F.S

"Longtemps, j'ai été jeune. J'ai eu de la chance. J'avais un père et une mère, un frère, une gouvernante allemande qui s'appelait Fräulein Heller et que j'appelais Lala. Et, comme dans les romans de la comtesse de Ségur, Les Petites Filles modèles ou Les Vacances, nous nous aimions tous beaucoup. Les bons sentiments coulaient à flots autour de nous. J'adorais Lala qui était très sévère, que je trouvais très belle et qui me donnait des fessées avec une brosse à cheveux. Le monde s'arrêtait là et il était très doux. Il me paraissait immobile, ou à peu près immobile. Les choses changeaient très peu. Très lentement, et très peu. Dans un passé lointain et très flou, il y avait des guerres et des révolutions. L'hiver, avec sa neige et ses étangs couverts de glace où il m'arrivait de patiner, succédait à l'automne, et le printemps à l'hiver. Dès que revenait l'été, j'allais rejoindre mon grand-père à Plessis-lez-Vaudreuil. Et plus rien ne bougeait. (...) Plessis-lez-Vaudreuil !... Seigneur !... Vous rappelez-vous ?... C'était un autre nom du paradis avant le déluge de fer et de feu qui a tout emporté. Nous ne doutions de rien, et surtout pas de nous-mêmes. Nous ne voyions pas plus loin que notre vieux jardin qui était un parc immense dont les tours, les bosquets, les bancs à l'ombre des tilleuls, les allées entretenues avec soin, les plates-bandes de pensées et de bégonias, les murailles formidables ne prêtaient pas à rire. Dieu se chargeait de tout - et il nous avait à la bonne. Les choses étaient ce qu'elles étaient et ce qu'elles devaient être. Il y avait une vérité et il y avait une justice. Et, depuis des temps à peu près immémoriaux, elles nous avaient fait ce que nous étions."

Jean d'Ormesson, Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit.  

(c) F.S

(c) F.S

(déjà publié sur ce blog le 20/08/2017)

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