et ouais tiens, bonne année...
4 Janvier 2010 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #voyage - voyage...
Et c’est reparti pour un tour : et bonne année par ci, et bonne santé par là. Et l’avalanche de cartes de vœux virtuelles inondant la boîte mail avec photos à l’appui. Aussi écœurante que les chocolats de noël, l’année du « Neuf » a fini par foutre le camp, et c’est tant mieux car pour ce qu’elle a apporté, franchement l’année du Dix pourra-t-elle être pire ? Allez, oui, faisons des vœux, ça ne coûte rien et les résolutions, c’est comme dans une organisation internationale : on n’est pas obligé de les tenir et personne ne se soulèvera si on le fait pas !
Coïncidence, le blogueur s’est trouvé, à quelques jours près, au même endroit que l’année dernière, en Cerdagne catalane pour être précis.
Il y a plusieurs décennies, un autre à moustache a écrit La supplique pour être enterré sur la plage de Sète, mais en passant à nouveau dans le petit village d’Eyne, du nom de la micro vallée qui porte son nom, suis allé faire un tour au petit cimetière. Je vous entend déjà soupirer : « visiter un cimetière pour la nouvelle année : quelle drôle d’idée ! ». Les réfractaires à toute idée philosophique peuvent cliquer sur la petite croix blanche sur fond rouge en haut à droite de l’écran en effet (et bon vent !).
Pour les autres – qui seront majoritaires espérons-le, c’est une bonne manière de considérer le monde turbulent qui nous entoure, et entourera à n’en pas douter, en 2010. Toutes ces choses à obtenir, à acheter, à vendre, toutes ces idées à échanger, ces projets à revoir, d’autres à faire naître, d’autres encore à pousser. La technologie encore plus forte (et faible à la fois) pour nous faciliter (pourrir) la vie. Les promesses qui nous seront distillées, n’engageant que ceux qui les écouteront. Tous ces vaccins à vendre et tout cet argent qui aurait pu sauver tant de nécessiteux et pas uniquement en Afrique. Toutes ces histoires qu’on va nous raconter, mensonges et grosses ficelles, couleuvres à avaler jusqu’à l’indigestion.
En voyant à nouveau ces croix, ces pierres, et même pour certains seulement de la terre, en scrutant les dates - dont certaines sont vieilles de plus de cent ans ! il est des souvenirs qui reviennent, et des projets plus important que d’autres. « Les linceuls n’ont pas de poches » dit le proverbe. Combien de temps encore, avec ceux qui nous sont proches, ceux que nous aimons, et que nous ne voyons pas assez ? Un ami disait récemment : « je vois mes parents trois fois par an, deux ou trois jours en moyenne à chaque fois. Considérant leur âge et l’éloignement géographique qui nous sépare, j’ai calculé qu’il me reste au mieux environ quarante jours pour profiter d’eux au mieux avec la santé. J’ai avancé la date de mon prochain séjour chez eux ».
Allez, bonne année pour de vrai. Sur un air de guitare en si mineur, fa dièse, mi mineur et la 7è : « A Eyne, au pied des montagnes de Cerdagne catalane, creusez si c’est possible, un petit trou moelleux, une bonne petite niche… »
photo : Marc Lucas
photo : FS (couvent des Jacobins, Toulouse)
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