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Le jour. D'après fred sabourin

j'étais un grand bateau descendant la Garonne...

4 Décembre 2006 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #voyage - voyage...

                                                       un pont, entre deux rives

         La vie des hommes est parfois faite de ruptures plus ou moins brèves, plus ou moins douloureuses. Entre eux s’instaurent une distance, des silences, qui ressemblent à ces fleuves. Tant qu’il y a un pont, les deux communiquent avec une facilité déconcertante. On y fait même plus attention. C’est aussi pour ça qu’on a construit des ponts : pour qu’on les oublie. Eloignés et puis soudain si proches. Traversés en tous sens. En dessous, coulent la Garonne, la Seine ou tout autre cordon ombilical qui permet de s’y admirer, de voyager, d’y noyer sa douleur : le fleuve absorbe tout, du murmure d’amour au cri déchirant des regrets.
La vie des hommes ressemble à ces histoires de ponts. Chacun sur sa rive, ils cherchent à se rejoindre. On imagine pas à quel point, parfois, cela peut être compliqué. Alors qu’il suffit de passer le pont. Entre deux rives.



« L’autre rive ! Avant tout, on doit apprendre à oublier qu’il existe une autre rive. Car la rive est toujours là quand c’est nécessaire. De même que, dans le rêve, le moyen d’éviter l’anéantissement, c’est de se réveiller, dans un voyage sous-marin, le rivage est toujours là à propos, dès qu’on a décidé de s’en sortir. La folie ne survient que lorsqu’on n’est pas certain d’en être capable. La mort qui nous attend tous est l’amnésie qui afflige inévitablement le rêveur qui refuse de se réveiller au moment crucial. Des générations entières d’hommes ont ainsi trépassé dans leur sommeil, si bien que la mort est devenue une habitude. C’est arrivé à ceux qui se sont embarqués pour un long voyage – je veux dire ceux qui ont voulu parvenir à la frontière d’une autre réalité – lorsque à un moment donné ils ont brusquement perdu la foi, et par la même occasion le contact avec toute réalité, la plus évanescente fût-elle ».
Henry Miller, ("le pont de Brooklyn") dans : L’œil qui voyage (1939)

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F
Salut fred j'adore ces photo des ponts de la garonne qui se reflette sur l'eau a+
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M
Salut Fred; Bravo pour ce petit mot. Tu oublies le bac qui donne du temps pour se préparer à toucher l'autre rive, qui oblige à composer avec la force du fleuve...Et puis pour se rejoindre il faut souvent un passeur, tu le sais bien, puisque tu l'as été pour moi, pour d'autres... allez, on continuera cette conversation de vive voix un jour prochain !amitiés
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B
Hey Padré comment sa va?alalalalalaaaa la phrase culte que crié un petit grope d'ado dans une certaine rue CHANOINE COUDREAU oh oh oh bono poéte s soir!!!bon comment allé vous bien sa fai lngtemps qu'on vous a pas revu du coté de chez nous dallieur c'est quoi se délre vous étes journaliste maintenan sa gére bien lami!!sinnon les gosse les zamour amours sa marche a oui merde c'est vous avez pas le droit oh oh oh et oui j'ai aps changer!!!bon bah ecoutez revener nous voir ou envoyer un pti message histoire d'avoir un minimum de nouvelle quoi!!! bon a+ padré bye
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M
Traverser le pont ou se rencontrer au milieu du pont, pourquoi est-ce si difficile? Chacun devrait pourtant pouvoir faire ce petit bout de chemin, afin de n'avoir ni regret, ni remord, ni manque, ni attente, ni.... Mais il suffit d'y croire (ah! la pensée positive! elle fait des miracles!) et d'aimer pour que les mains se rejoignent. Bisous Fred. Marie.<br />  
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