Django Unchained
20 Janvier 2013 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #chronique cinéma
Film de Quentin Tarantino. Etats-Unis 2012. 2h44. Distributeur : Sony Pictures. Avec Jamie Foxx (Django) ; Christoph Waltz (le docteur King Schultz) ; Leonardo DiCaprio (Calvin Candie) ; Kerry Washington (Broomilda) ; Samuel L. Jackson (Stephen)…
Deux ans avant la guerre de Sécession, dans le sud des Etats-Unis. Le docteur Schultz arrête un convoi d’esclaves : l’un d’eux connaît peut-être les frères Brittle. Django saurait, en effet, les identifier. Schultz le libère et l’emmène avec lui. Il est ex-dentiste allemand, et surtout chasseur de primes. Il retrouve les Brittel et Django les tue, pour se venger des sévices qu’ils avaient fait subir à lui & sa femme, Broomilda, quand ils avaient tenté de s’enfuir. Le couple avait été vendu séparément. Face à la dextérité de Django et sensible au sort de cette belle esclave germanophone au nom de légende, Schultz lui propose un marché : il devient chasseur de primes à ses côtés durant tout l’hiver, en échange de quoi il l’aidera à retrouver Broomilda. Marché conclu.
Maîtrise du verbe et maîtrise des armes : les deux versants du nouveau film de Quentin Tarantino, Django Unchained, sont au service des vaincus de l’histoire, ces nègres sur lesquels les blancs des Etats-Unis de cette époque-là avaient droit de vie et de mort, dans la solitude des champs de coton. Tarantino tire de cette histoire la meilleure substance du cinéma : la narration au service de l’action, en inversement. Dans une première partie, la plus palpitante car le spectateur va de surprise en surprise en dégustant des dialogues éblouissants, il campe le décor et les personnalités. Celle du docteur Schultz, rapidement passionné par l’histoire de ce noir, esclave, amoureux d’une femme au nom de légende (celle de Brünnhilde et Sigfried, qui traverse les flammes de l’enfer pour la rejoindre). Et celle de Django, qui va conquérir sa liberté d’homme en même temps qu’il va mener une quête romantique pour retrouver Broomilda, sa femme, esclave chez un certain Calvin Candie. C’est la deuxième partie du film, qui s’étire en longueur, heureusement sauvée par la férocité du personnage interprété par Léonardo DiCaprio et Samuel L. Jackson, acteur fétiche de Tarantino, esclave cynique collaborant dans l’énorme propriété cotonnière où Candie règne en maître sadique, organisant des combats d’esclaves pour s’amuser.
Le tout dans des décors de western spaghetti d’une redoutable modernité, Tarantino maîtrisant depuis toujours les codes du cinéma de genre. La narration linéaire de ce Django Unchained, tranche avec son habituel narration par éclatement des points de vue et de la temporalité, comme avec Pulp Fiction par exemple, d’où cette impression de longueur (30 mn de trop).
Django Unchained de Quentin Tarantino, film et réalisateur qui font plus que jamais croire aux pouvoirs du cinéma.
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