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Le jour. D'après fred sabourin

Chant d'automne

28 Septembre 2012 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #émerveillement

 

 

SAB 5233 R

 

 

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;

Adieu vive clarté de nos étés trop courts !

J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres

Le bois retentissant sur le pavé des cours.

 

Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,

Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,

Et, comme le soleil dans son enfer polaire,

Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

 

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;

L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.

Mon esprit est pareil à la tour qui succombe

Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

 

Il me semble, bercé par ce choc monotone,

Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.

Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !

Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

 

Charles Baudelaire.

 

 

 

SAB 5241 R

 

 

 

 

SAB 5243 R

 

 

 

(c) Fred Sabourin. Bords de Loire, Blois, 28/09/2012.

 

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M
<br /> moi, je préfère celui ci:<br /> <br /> <br /> Saison fidèle aux coeurs qu'importune la joie<br /> <br /> <br /> Saison fidèle aux coeurs qu'importune la joie,<br /> Te voilà, chère Automne, encore de retour.<br /> La feuille quitte l'arbre, éclatante, et tournoie<br /> Dans les forêts à jour.<br /> <br /> Les aboiements des chiens de chasse au loin déchirent<br /> L'air inerte où l'on sent l'odeur des champs mouillés.<br /> Gonflés d'humidité, les prés mornes soupirent<br /> En cédant sous les pieds.<br /> <br /> Les oiseaux voyageurs, par bandes, dans les nues,<br /> Emigrent vers le Sud et les soleils plus chauds.<br /> Les laboureurs, penchés sur les lentes charrues,<br /> Couronnent les coteaux.<br /> <br /> Le soir, à l'horizon, parfois le ciel est rose ;<br /> Des troupes de corbeaux traversent le couchant.<br /> Dans le creux des sillons de la plaine repose,<br /> Pensive, une eau d'argent.<br /> <br /> <br /> Charles Guerin<br />
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