Hiver, n'êtes-vous qu'un vilain ?
4 Février 2020 , Rédigé par F.S Publié dans #émerveillement, #rural road trip
Comme dit une enfant que je connais bien, quand on écoute un poème de Charles d'Orléans : "hiver, vous n'êtes qu'un gentil"... Beauté divine et mélancolie douce de ces paysages tristes où les arbres lancent leurs grands bras nus vers le ciel, comme des signaux de détresse pour appeler la belle saison. Tristesse apparente seulement... Les eaux des ruisseaux sont gonflées à bloc ; les rivières débordent d'un jus glacé vert de gris ou marron, saturant le gosier des racines qui les bordent. Les champs et sous bois jonchés de branches, spongieux comme des éponges, semblent repus et peinent à boire le trop plein des pluies tombées la veille. Le chant discret de ce ruissellement murmure une chanson, et, contre toute attente, donne vie à cette nature qui fait semblant d'être morte.
"Hiver, vous n'êtes qu'un vilain,
Été est plaisant et gentil,
En témoin de Mai et d'Avril
Qui l'accompagnent soir et matin.
Été revêt champs, bois et fleurs,
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs
Par l’ordonnance de Nature.
Mais vous, Hiver, trop êtes plein
De neige, vent, pluie et grésil ;
On vous doit bannir en exil.
Sans point flatter, je parle plain :
Hiver, vous n'êtes qu'un vilain".
(Charles d'Orléans)
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