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Le jour. D'après fred sabourin

we are the champion !

17 Novembre 2009 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #quelle époque !


C’est l’histoire d’un mec qui ne bosse pas,  en contrat à durée indéterminée. Il en profite donc pour parfaire sa forme physique, en « joggant » le matin tôt, plaisir qu’il avait perdu du fait de ses anciens horaires très matinaux sur une station de radio à l’audience faible mais proche des cieux. Courir le matin tôt, c’est la certitude de croiser ceux qui vont au boulot, sentir cette excitation frénétique du réveil qui a sonné il y a peu, des douches chaudes et cafés tièdes, les effluves de parfum offrant une traçabilité à des femmes parfaitement vêtues et des hommes clonés sur le modèle costume-cravate-serviette en cuir, des livreurs en livrée sans manche, suant déjà au cul du camion, des artisans perceuse en main, des écoliers trottinant vers l’usine. 
C’est un de ceux-là justement, qui donna à cette journée une réplique aussi anodine que touchante. Pendant que sa mère sortait des trucs et des machins de la voiture, le gosse, à peine cinq ans, un petit cartable sur le dos et emmitouflé dans une épaisse doudoune, s’exclama au passage du sportif : « oh ! regarde maman ! un coureur ! tu crois qu’il va gagner la course ? ». Lequel lui fit deux signes du « v » de la victoire avec les doigts, histoire d’ajouter le geste à la parole. 
Sacré gamin va ! Il ne le sait pas, mais cet encouragement à gagner une course que le coureur de fond est seul à engager au petit matin, est perçu comme un signe annonciateur d’une journée qui ne sera pas complètement inutile. 
 
Qui a dit, déjà, il y a dix ans, « la victoire est en nous » 




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D
<br /> on m'a dit qu'il n'avait pas eu son cdi chômage. un simple cdd. Bientôt terminé!<br /> <br /> <br />
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D
<br /> le genre de scène qui ne pourrait JAMAIS m'arriver.<br /> tu le connais bien, le chômeur?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> C’est l’histoire d’un mec qui bosse,  en contrat à<br /> durée indéterminée. Il en profite donc pour parfaire sa forme physique, en « joggant » le l apres midi  après la sieste qui se transforme presque en fin de nuit, plaisir qu’il<br /> essai de garder du fait de ses horaires très matinaux sur une station de radio à l’audience faible mais proche des cieux. Courir l'apres midi, c’est la certitude de croiser<br /> ceux qui vont plus au boulot, ceux au chomage ou en préretraite forcé, sentir cette fatigue alourdissante du au<br /> réveil qui a sonné il y a trop longtemps déjà, des douches lointaines et bieres apéritives, les restes d'effluves de parfum offrant une traçabilité à des femmes moins vêtues et des hommes clonés<br /> sur le modèle costume-cravate sur l épaule-serviette en cuir, des livreurs en doudoune, suant depuis le matin au cul du camion, des artisans perceuse rangée, des écoliers trottinant vers la<br /> maison. <br /> <br /> <br /> C’est un de ceux-là justement, qui donna à cette<br /> journée une réplique aussi anodine que touchante. Pendant que la fille sortait des trucs et des machins de la voiture, le coureur à peine trente ans, un petit camelback sur le dos et emmitouflé<br /> dans son K way, pensa au passage de cette femme : « oh ! je déteste  quand tu<br /> dis que tu vas t en aller mais j'aime te regarder partir" tu crois qu’elle pense la même chose ? ». Laquelle lui fit deux signes du « v » de la victoire avec les doigts, histoire d’ajouter le geste à la<br /> parole. <br /> Sacré femme va ! Elle ne le sait pas, mais cet encouragement à gagner une course que le coureur de fond<br /> est seul à engager en fin d' après midi, est perçu comme un signe annonciateur d’une soirée qui ne sera pas complètement perdue<br /> <br /> <br />
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