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Le jour. D'après fred sabourin

voyage - voyage...

Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage

29 Décembre 2019 , Rédigé par F.S Publié dans #émerveillement, #voyage - voyage...

"Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage, un jour tu t'es trouvée dévêtue dans mes bras" (René Guy Cadou).

Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage
Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage
Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage
Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage
- "On reconnaît l'hiver à ce que les arbres sont en bois" (Jules Renard) -

- "On reconnaît l'hiver à ce que les arbres sont en bois" (Jules Renard) -

"La lumière de la Charente existe, sans pareil en France, même dans la Provence. Elle n'est pas traduisible en mots. Partout on ne sait quoi d'ineffable baigne la nature : l'homme aussi".

Jacques Chardonne (Le Bonheur de Barbezieux).

Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage
Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage
Comme un fleuve s'est mis à aimer son voyage

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Entreroche - Bussac : un voyage à pied

22 Décembre 2019 , Rédigé par F.S Publié dans #émerveillement, #voyage - voyage...

Avant, pendant et après la pluie...

Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
Entreroche - Bussac : un voyage à pied
- "Il pleut C'est pas ma faute à moi Les carreaux de l'usine Sont toujours mal lavés" - (J. Brel)

- "Il pleut C'est pas ma faute à moi Les carreaux de l'usine Sont toujours mal lavés" - (J. Brel)

- Comme un arbre dans la vie -

- Comme un arbre dans la vie -

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Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin

9 Novembre 2019 , Rédigé par F.S Publié dans #voyage - voyage..., #l'évènement

(c) Fred Sabourin. Berlin mai 2008.

(traduction du titre : "Attention, vous quittez maintenant Berlin Ouest")

Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin
Achtung ! Sie verlassen jetz West-Berlin

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Crozant, ça Creuse...

30 Juin 2019 , Rédigé par F.S Publié dans #voyage - voyage..., #émerveillement

Crozant, ça Creuse...

Ancienne place forte médiévale dans un cadre à se faire une fracture de l’œil, Crozant est célèbre pour les ruines de sa forteresse où vécurent Hugues X de Lusignan et Isabelle de Taillefer, aux Marches du royaume de France au XIIIe siècle. Profitant des bisbilles entre Philippe Auguste et les Plantagenet, les Lusignan et les Taillefer rêvaient d'une province puissante, aux portes de l'Aquitaine et au sud de Poitiers. D'abord promise à Hugues X de Lusignan, Isabelle de Taillefer épousa Jean sans Terre, et devint reine d'Angleterre. Ils auront 5 enfants. À la mort de Jean elle épouse finalement Hugues X de Lusignan avec lequel elle aura 9 enfants. Lusignan, Marche et Angoulême sont dès lors unis et Crozant offre une trace de l'histoire mêlant complexité et puissance.

Au XIXe siècle, les peintres munis de tubes de gouache en profitèrent pour (enfin) sortir de leurs ateliers poussiéreux et poser leurs chevalets en pleine nature devant des paysages qui méritaient le détour, certains décris dans des romans champêtres par une certaine Aurore Dupin baronne Dudevant, dite George Sand. Quelques-uns de ces peintres vinrent jusque dans la vallée de la Creuse, à Gargilesse-Dampierre notamment (dans le Berry voisin) mais aussi à Crozant où ils formèrent "l'École de Crozant" (Armand Guillaumin, Maurice Leloir, Pierre Ballue, Fernand Maillaud, Clémentine Ballot, etc.). On comprend pourquoi !

Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
Crozant, ça Creuse...
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Dans le panneau (suite)

30 Juin 2019 , Rédigé par F.S Publié dans #voyage - voyage...

Un projet photographique et topographique complètement foutraque et sans but précis, au gré de pérégrinations rurales et parfois urbaines, au hasard des rencontres. (1ère partie ici).

- Juste après l'âge bête -

- Juste après l'âge bête -

- toi de ce qui te regarde -

- toi de ce qui te regarde -

- Un village de vilains -

- Un village de vilains -

- Un hameau où les gens ne sont pas très fiers -

- Un hameau où les gens ne sont pas très fiers -

- ne fait pas le bonheur -

- ne fait pas le bonheur -

- les copains -

- les copains -

- Ville où les femmes de lettres se donnent à Dieu -

- Ville où les femmes de lettres se donnent à Dieu -

- un bon coup ! -

- un bon coup ! -

- Seul village de France où l'on en boit lors de méchouis -

- Seul village de France où l'on en boit lors de méchouis -

(à suivre...! )

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Dans le panneau

30 Mai 2019 , Rédigé par F.S Publié dans #voyage - voyage...

Un projet photographique et topographique complètement foutraque et sans but précis, au gré de pérégrinations rurales et parfois urbaines, au hasard des rencontres. La plupart des photos sont prises au smartphone, sauf mention contraire. Idem pour la localisation : elles proviennent des routes charentaises, sauf précisions. Les légendes sont le résultat du libre court de mon imagination, on n'est pas obligé d'aimer, on peut parfois apprécier.

En route !

- C'est donc là -

- C'est donc là -

- Est excellente - (Haute-Vienne, Bellac)

- Est excellente - (Haute-Vienne, Bellac)

- Un village très attachant -

- Un village très attachant -

- Ici, les "marcheurs" de E. Macron se reposent, enfin -

- Ici, les "marcheurs" de E. Macron se reposent, enfin -

- Où l'on trouve des bonnes à laine -

- Où l'on trouve des bonnes à laine -

- Ici, pas de temps à perdre -

- Ici, pas de temps à perdre -

- Une ambiance de... dans ce hameau ! -

- Une ambiance de... dans ce hameau ! -

- On a retrouvé la sœur de la Grosse Bertha ! - (Vienne)

- On a retrouvé la sœur de la Grosse Bertha ! - (Vienne)

- Où fut inventé la fameuse machine - (Charente-Maritime). Photo : F.D.

- Où fut inventé la fameuse machine - (Charente-Maritime). Photo : F.D.

- Où furent produites les fameuses "Claudettes" que le monde entier nous envia -

- Où furent produites les fameuses "Claudettes" que le monde entier nous envia -

- Pas facile mais on peut finir par y arriver - (Charente-Maritime). Photo : F.D.

- Pas facile mais on peut finir par y arriver - (Charente-Maritime). Photo : F.D.

- Pour maisons en pente - (fabricant de meubles en Charente et Deux-Sèvres). Photo : F.D.

- Pour maisons en pente - (fabricant de meubles en Charente et Deux-Sèvres). Photo : F.D.

(à suivre...)

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Le tour du monde à l'ancienne de Jean-Luc Van Den Heede : inutile, et tellement utile

22 Février 2019 , Rédigé par F.S Publié dans #l'évènement, #voyage - voyage...

(capture facebook Thalassa)

(capture facebook Thalassa)

Le 29 janvier dernier, après 211 jours, 23 heures, 12 minutes et 19 secondes, Jean-Luc Van Den Heede, 73 ans, a bouclé le tour du monde à la voile, sur les traces du Golden Globe de 1968, c'est-à-dire sans moyens de communications modernes, sans ordinateurs ni GPS, sans pilote automatique. Au sextant, à la barre, à la force des bras, bref : "à l'ancienne". 18 marins avaient pris le départ du Golden Globe Race le 1er juillet 2018 - déjà dans une quasi indifférence générale, tout le monde trop occupé par la planète foot - ils n'étaient plus que 5 lorsque "VDH" (son surnom) a coupé la ligne aux Sables-d'Olonne, après de multiples abandons, certains pour démâtages d'autres pour renoncements liés aux difficultés psychologiques d'une telle aventure. Deux fois sur le podium du Vendée Globe, VDH boucle là son sixième tour du monde en solitaire, dont un "à l'envers" c'est-à-dire face aux vents dominants, en 2004, pulvérisant le record. Il a doublé dix fois en solitaire le Cap Horn ; il peut donc allègrement cracher face au vent. Avec son mètre 90 et ses 90 kilos, barbe blanche à l'image du Vieil homme et la mer d'Hemingway, il a déclaré à l'arrivée, devant une forêt de micros et de caméras : "À 73 ans, je pense qu'on a encore de beaux jours devant soi...". Cette manie des marins de faire des phrases...  

(capture facebook Thalassa)

(capture facebook Thalassa)

En 1968, le Golden Globe Challenge​​​​​​, course lancée par le Sunday Times à l'initiative de Sir Francis Chichester, fut la première course autour du monde à la voile sans escale. S'il y eut bien un vainqueur, le ketch Suhaili de Robin Knox-Johnston, seul des neuf partants à revenir à bon port après 313 jours de mer sans toucher terre, on se souvient aussi de la course pour le coup d'éclat du marin français Bernard Moitessier. Alors qu'il entamait la remontée de l'Atlantique après avoir doublé en tête le Cap Horn sur Joshua, il mit cap sur Bonne Espérance où il catapulta sur le pont d'un cargo un message : « Je continue sans escale vers les îles du Pacifique, parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme ». Il continua donc sa route vers l'est traversant à nouveau l'Océan Indien et doublant une seconde fois cap Lewin. Il mit sac à terre à Tahiti après 300 jours de mer, le 21 juin 1969 (il était parti de Plymouth en Angleterre le 22 août 1968). Il racontera sa vie de "vagabond des mers du sud" dans un célèbre livre, La Longue route, un petit bijou de récit de voyage qui se déguste comme un bon vieux cognac dans un fauteuil club au coin du feu.  

(capture facebook Thalassa)

(capture facebook Thalassa)

Cet événement - car c'en est un, vraiment - est passé inaperçu le 29 janvier dernier, sous la pluie froide de l'hiver aux Sables-d'Olonne, et c'est bien dommage. L'exploit de Jean-Luc Van Den Heede est à la hauteur des enjeux climatiques actuels. On ne va pas les re-lister ici, citons seulement les dernières "bonnes nouvelles" en date : l'effondrement progressif, massif et irrémédiable de l'Antarctique ouest, qui devrait faire monter le niveau des mers d'environ 3 mètres, à horizon des 50 ou 100 prochaines années. Avec les conséquences qu'on imagine sans trop de peine. Et puis tout le reste... 

L'arrivée de VDH après ce tour du monde à l'ancienne, sans GPS ni Wifi ni rien de tout ce qui accompagne nos vies quotidiennes désormais et dont on a bien du mal à se passer, noyée dans le fatras de la crise existentialiste franco-française, du merdier géopolitique mondial et enfumé par les barbecues de merguez des ronds-points gilets-jaunes, est passée à la trappe. Sauf pour une poignée de dingos - dont je suis - qui s'intéressent encore à ces défis aussi impossibles (en apparence) qu'inutiles (ils ne le sont pas). 

VDH est un type épatant : « Autant j’aime les défis et être en mer, autant la solitude me pèse, dit-il à Libération dans un beau portrait le 1er février dernier. Nous étions six bateaux identiques au départ (sur 17), et je pensais que nous allions naviguer groupés. Après l’Atlantique, je me suis retrouvé complètement seul. J’ai traversé l’océan Indien puis le Pacifique sans rencontrer quiconque, sans échanger avec mes concurrents. C’est en virant le cap Horn que j’ai enfin pu papoter avec le gardien du phare par VHF ». Il avait embarqué pas mal de livres - Moitessier naturellement mais aussi Tabarly - et c'est finalement les deux dernières années du Canard Enchaîné qu'il a lu, pour le plaisir de regarder l'actualité avec un sérieux recul... 

On a juste envie de lui dire merci. Il paraît que, autrefois professeur de mathématiques à Lorient, il parvenait à faire aimer la matière même aux plus récalcitrants. On en vient à se demander s'il n'arriverait pas à donner le pied marin à des terriens embarqués malgré eux sur un voilier de 12 mètres, pour plus de 200 jours de mer, sans autre compagnie que quelques albatros, "vastes oiseaux des mers, qui suivent, indolents compagnons de voyage, le navire glissant sur des gouffres amers"... 

F.S. 

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Villandry, the constant garden

27 Mai 2018 , Rédigé par F.S Publié dans #émerveillement, #voyage - voyage...

Villandry, the constant garden

Villandry. Il y a ici quelque chose d'une permanence, d'une invariabilité de l'histoire sous perfusion de la géographie. Une confluence entre un fleuve "royal" (la Loire) et une rivière qui l'est tout autant (le Cher) ; une plaine alluvionnaire; un bourg médiéval ; une église qui regarde un château, qui regarde une église ; des jardins potagers; des canaux ; des arbres (il y en avait moins à l'époque)...

"La nature féconde le regard, le regard nourrit l'inspiration, l'inspiration engendre l’œuvre" (S. Tesson).

Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
Villandry, the constant garden
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Vol 714 pour Cheverny

5 Janvier 2018 , Rédigé par F.S Publié dans #voyage - voyage...

Vol 714 pour Cheverny

Propriété de la famille Hurault depuis six siècles, le château de Cheverny est ouvert au public depuis 1922. Édifié sur une forteresse primitive de 1500, le comte Henri Hurault et son épouse Marguerite Gaillard font construire l'actuel château entre 1624 et 1640. On trouve leurs initiales "H et M" au cours de la visite, mais rien à voir avec la marque de fringues à la mode... La décoration intérieure est l’œuvre du Blésois Jean Monier, qui fut envoyé par la reine Marie de Médicis parfaire son talent en Italie, avant de travailler au Palais du Luxembourg avant de revenir dans sa ville natale, Blois. Le château de Cheverny est actuellement habité par le marquis et la marquise Hurault de Vibraye. Hergé s'en inspira pour la fameuse propriété du Capitaine Archibald Haddock, Moulinsart.

Une exposition de sculpture en briques Lego, jusqu'en juin 2018, illustre une vingtaine de Fables de La Fontaine dans les salles du château.

Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
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Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
Vol 714 pour Cheverny
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Le charme désuet des cartes postales

14 Septembre 2017 , Rédigé par F.S Publié dans #voyage - voyage...

J’ai reçu cet été deux cartes postales. Deux phares, deux côtes, deux ambiances. Une de Bretagne, la « tempête sur le phare du Créac’h » ; une autre du phare de la Coubre, en Charente-Maritime. Si j’aime beaucoup envoyer des cartes postales, j’aime autant en recevoir. Hélas, c’est chose très rare de nos jours, à l’heure des mails et surtout des sms ! Ainsi se perd dans le monde ultra moderne hyper connecté cette délicate attention qui fait (toujours) souvent plaisir, et qui coûte – timbre compris – moins d’un euro cinquante.

Le charme désuet des cartes postales

Et pourtant… Combien elles nous enseignent, ces cartes postales, pas seulement par la surprise qu’elle procure en ouvrant la boîte aux lettres (qui elle aussi deviendra bientôt désuète). Regardons celle du phare de la Coubre, par exemple. L’image, aérienne, est parfaitement cadrée. Rien à voir avec les photos prise à bout de bras ou de perches à selfies avec un smartphone ou une tablette numérique. Trait d’union entre terre et ciel, les pieds au milieu d’une garigue plantée sur son lit de sable, la tête dans l’azur : le phare de la Coubre a fière allure. Dans son habit rouge et blanc, on le croirait prêt à se rendre aux bacchanales d’ivrognes sur la côte basque ou landaise. Droit comme un i, il ne s’enivre pourtant que de vents marins aux embruns iodés, de sel et de soleil. À ses pieds, les toitures orangées des bâtiments techniques, couvrant des murs blancs étincelants. On aperçoit aussi en minuscules, des voitures garées sur un parking chauffé au soleil. Un drapeau flotte au vent. Encore plus minuscules, marchant sur la plage adossée à la dune, des petits bonshommes, dont on jurerait des fourmis. Ce sont de besogneux vacanciers qui vont s’échouer au bord de la mer, le corps flasque enduit d’huile solaire, les épaules lesté de parasols, de jeux de plage, de glacières où fondent lentement les glaces du goûter des gosses surexcités. Un peu d’écume signale la marée montante – c’est mieux pour les photos. Et le bleu de l’océan invite à l’infini des mers…
Au dos de la carte, on vous livre la connaissance : « La Côte de Beauté… Phare de la Coubre (Charente-Maritime 17). Construit en 1905, d’une hauteur de 64 m. sa montée est de 300 marches, sa portée en mer est de 100 à 120 km. Muni d’une antenne radio-phare d’une portée de 600 km, il sert aux navigations air et mer ». On y apprend aussi que la carte est éditée chez Artaud Frères, à Carquefou (44).

 

Le charme désuet des cartes postales

Sur carte bretonne, autre ambiance : elle est non seulement visuelle (« tempête sur le phare du Créac’h ») mais aussi sonore. Elle fait appel à tous les sens : on entend le fracas des vagues écumantes sur les rochers. On sent une forte odeur d’iode. On voit l’océan se déchirer sur la côte. On goûte l’humidité du sel sur ses lèvres. On plonge les mains dans cette onde qui bout et on les ressort poisseuses d’écume. Au dos, on peut apprendre un peu de langue bretonne : « Barr-amzer war tour-tan ar C’hreac’h ». L’imprimerie est à Louannec, 22700, coincée entre Perros-Guirec et Trévou-Tréguignec. Le phare de Créac’h surveille la pointe du même nom, sur l’île d’Ouessant. C’est peu dire qu’à cet endroit du bout de la terre, là où elle finit, on a intérêt d’amarrer solidement tout ce qu’on porte sur soi et près de sa maison : ce n’est pas l’océan qui vient aux gens, ils habitent dedans !
 

La carte postale est donc bien plus qu’une simple photo instantanée envoyée pour faire plaisir à quelqu’un et lui dire qu’on pense à lui (ou elle) depuis son lieu de villégiature estivale : c’est un univers entier qui s’ouvre, une invitation au voyage, qu’on tient entre le pouce et l’index, en revenant de la boîte aux lettres avec une baguette sous le bras. En tendant l’oreille, on entend le vent. En approchant le nez, on sent les embruns, le sable chaud et les pins maritimes. Les yeux n’ont plus besoin de lire : simplement regarder.

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