Il était une fois...
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allez-y voir pour voir, c'est un peu comme un échange linguistique. D'ailleurs Monsieur B sera très prochainement l'invité de ce blog. Il parle très bien Anglais, mais ça n'a rien à voir.

Cargo de nuit

Trente-cinq jours sans voir la terre
Pull rayé, mal rasé
On vient de débarquer (cargo de suie)
Trente-cinq jours de galère
Et deux nuits pour se vider
(la nuit, te suis, change de port, cargo de nuit)
J'avance sur ce quai humide
La sueur brûle comme l'acide
L'enfer va commencer (cargo de nuit)
Bière chaude et narguilé
Chez Mario, tout oublier (la nuit te nuit, change de port)

Mais cette machine dans ma tête
Machine sourde et tempête
Mais cette machine dans ma tête
Leitmotiv, nuit secrète
Tatoue mon âme à mon dégoût
(Cargo de nuit)
Lanterne rouge : je guette l'entrée
L'alcool est mon allié
L'amour, il faut payer (cargo d'ennui)
Virée grasse, elle m'entraîne
Vers l'angoisse et la rengaine
(la nuit, d'ennui, change de port)

Mais cette machine dans ma tête
Machine sourde et tempête
Mais cette machine dans ma tête
Leitmotiv, nuit secrète
Tatoue mon âme à mon dégoût
J'ai voulu tout chaviré
Mon espoir s'est échoué
J'en ai marre de ramer
La détresse polluée
L'océan de mes pensées
Et cette machine dans ma tête
Machine sourde et tempête
Et cette machine dans ma tête
Leitmotiv, nuit secrète
Tatoue mon âme à mon dégoût
(cargo de nuit, la nuit, cargo de nuit...)
Axel Bauer
l'invité de la semaine (4)

qui n'est pas forcément celui auquel on pense.
Se méfier des apparences, elles sont trompeuses.
Dévoilement : dimanche.
l'invité de la semaine (3)
l'invité de la semaine (2)

à demain.
l'invité de la semaine

Revenez demain, à suivre...
Urbain (2)

Près d’ici il y a une « friche culturelle ». Des anciens entrepôts qui ont eu du pot : pas de promotion immobilière, point de supermarché marchand de moquette ou bricolage pour quadra aux 35 heures.
Une friche, une vraie, avec des artistes, des vrais. Certains vivent même dans des camionnettes / camions aménagés. En plein cagnard, c’est dire si la fibre artistique est dure à cuire.
Des grafs, tags, dessins, sculptures ornent les murs et chaque parcelle de béton de ces anciens ateliers. Une usine à gaz, si on considère comme tel celui qui sort des bombes de peintures agitées frénétiquement par les dessinateurs. Certains ont du talent. D’autres moins. Une affaire de goût, c’est sûr.
Pour ne pas piller la propriété intellectuelle de ces artistes en béton (il n’y a que peu d’herbe, et dans la plupart des cas déjà fumée), je ne prend aucun cliché des grafs & tags en question.
Pas grave, mon capitaine : il suffit juste de lever les yeux, pour voir d’autres formes qui, elles aussi, méritent le détour.
A chacun son jouet. Un appareil photo fait très bien l’affaire.




Urbain (1)
Les Gitans
Il fait beau au soleil sur le pont. Je regarde les gitans de l’autre côté du port. Ils sont beaux. D’ici je ne vois pas leurs têtes, ils sont justes beaux d’être, tous ensemble devant leurs caravanes à s’agiter autour de leur conversation. Ils doivent parler très fort, j’en entend des bribes par dessus le bruit des voitures. Leur présence rayonne sur le port, on sent qu’ils existent très fort. C’est pas comme l’autre, qui vient avec sa Porsche surveiller son petit voilier ; ni même comme les clodos du pont qui eux rayonnent la résignation. D’ailleurs ils sont partis c’est peut-être à cause des gitans.
Une petite boule rouge s’active autour du groupe, elle tient un balais qui fait deux fois sa taille, elle fait des pas immenses et secs, et le manche virevolte au dessus de sa tête. Elle paraît chargée d’électricité. D’ici sa robe lui tombant jusqu’au pieds m’apparaît comme un cerf volant frétillant dans le soleil de printemps.
Je t’avais peint ce tableau avec des mots, mais j’ai gardé pour moi cette lettre, cette journée qui m’ouvrait sa fenêtre.
(Mano Solo)
(à suivre...)
lignes de fuite

"On avait mis en panne, et c’était grande fête :
Chaque homme sur son mât tenait le verre en main ;
Chacun à son signal se découvrit la tête,
Et répondit d’en haut par un hourra soudain.
Le soleil souriant dorait les voiles blanches ;
L’air ému répétait ces voix mâles et franches,
Ce noble appel de l’homme à son pays lointain".
Alfred de Vigny, "la Bouteille à la mer"





(à suivre...)
des bateaux et des hommes...
Suite promise de quelques morceaux choisis de l'Armada de Rouen 2008.
Voltige sur la proue de l'Amerigo Vespuci. Maneouvres au sifflet.
Dans les heures du soir, le jeune Capitaine
A fait ce qu'il a pu pour le salut des siens.
Nul vaisseau n'apparaît sur la vague lointaine,
La nuit tombe, et le brick court aux rocs indiens.
- Il se résigne, il prie, il se receuille, il pense
A Celui qui soutient les pôels et balance
L'Equateur hérissé des longs méridiens.
A de Vigny (La Bouteille à la mer, suite)
des marins à l'ancre... (Amerigo Vespuci ; Italie)
ou des hommes à terre.
(à suivre... )