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Le jour. D'après fred sabourin

Ardéchois, coeur fidèle : number six

14 Décembre 2007 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #l'évènement

                                                      « quatorze juillet : rien »

        C’est ce qu’aurait inscrit Louis XVI sur son journal personnel le fameux jour de la prise de la Bastille.
A
Privas, depuis quelques jours, comme vous avez pu le constater, il ne se passe rien, puisque je n’écris rien. En réalité, bien sûr que si, il se passe des choses ! La municipalité redouble d’efforts pour installer les décorations de Noël. Sans doute un des rares village de France à ne pas customiser ses rues de guirlandes et autres sapins Ikéa sitôt la Toussaint dans le dos… Il y a même des maisonnées en bois sur la grand place, signe qu’un marché de Noël se prépare : on pourra donc acheter les mêmes objets inutiles et sans doute manufacturés en Chine, qu’à Strasbourg, Lyon, Toulouse, Rouen, Nantes, Angoulême ou Paris (villes où j’ai pu constater les méfaits de cette standardisation du merchandising saisonnier).
Bref, pas grand chose à se mettre sous la dent. Heureusement, l’actualité nationale vient à notre secours, et on rirait volontiers de la tartuferie si elle n’était pas pitoyable, dans deux évènements qui semblent si éloignés et pourtant très proches. La visite de Kadhafi, l’encombrant Kadhafi, dont il reste encore, à l’heure où j’écris ces lignes, 24 heures de présence en France : comment va-t-il les occuper ? Et surtout comment va-t-il faire suer les services protocolaires de l’Etat ? Va-t-on lui organiser une corrida place de la Concorde  ? Ou une chasse à courre dans le parc du château de Versailles ? Si sa toile de tente était un igloo qui se monte en deux secondes et estampillée du logo d’une association au nom d’un héros de Cervantes, il y a belle lurette qu’il aurait été jeté dans la Seine  !
Et puis, on l’a appris ce soir, Colonna a pris perpéte. Sans preuves, ou si peu. A qui profite le crime ? Ni à la République , qui pleurait un de ses dignes représentant, ni à sa famille, d’une dignité qui force l’admiration.
Aux innocents, les mains pleines ? Le premier serre des paluches à tour de bras, et repart avec des avions. Le second les brandit, mais menottées, criant aux siens : « ne pleurez pas ! Ne pleurez pas ! ». On ne va pas en mourir de rire non plus.

Heureusement, pour se consoler de tout ce barnum d’avant fêtes, avant le déferlement de cadeaux, de bouffe et l’obligation de se réjouir, heureusement il y a Le Renard et l’Enfant au cinéma. Luc Jacquet, qui nous avait enchanté avec La Marche de l’empereur il y a quelques années, remet le couvert avec un film animalier, mais pas seulement : Bertille Noël-Bruneau crève l’écran, a star is born comme on dit parfois. Avec un nom pareil, à cette saison, c’est déjà un cadeau. Elle n’a pas grand monde pour lui donner la réplique, puisque Luc Jacquet a eu la bonne idée de conserver le renard muet. Tout passe par son regard et sa frimousse aux taches de rousseur qui nous invitent à la contemplation.

Le Renard et l'enfant - Bertille Noël-Bruneau

La moral du film, a elle seule, suffit à recadrer non seulement les évènements décrits ci dessus, mais encore les propos de l’auteur de cette modeste chronique : à chaque fois que la petite fille tente de capter l’animal pour elle seule, ou le domestiquer, ou même de l’enfermer, il s’enfuit. Signe qu’il ne faut pas confondre amour et possession. Elémentaire, certes. Mais ô combien rassurant, au fond.
Ah si ! J’allais oublier : le renard en question est Ardéchois ! Vous voyez bien qu’il se passe quelque chose par ici…

Le Renard et l'enfant - Bertille Noël-Bruneau


Le Renard et l'enfant - Bertille Noël-Bruneau

 


Le Renard et l'enfant - Bertille Noël-Bruneau

 

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