Ardéchois, coeur fidèle : numéro trois
5 Décembre 2007 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #l'évènement
« 07 »
La chronique de ce jour va sûrement paraître comme anecdotique, mais l’histoire est vraie et elle me revient en mémoire avec un brin d’amusement.
En « CM2 », ce que les plus anciens appellent la « 7è », notre instituteur, tendance vieille école, nous a fait apprendre par cœur les départements français. A raison de dix par semaine, en soixante-dix jours l’affaire était entendue. Par goût pour la géographie, cet exercice me passionna, et je ne me lassais pas de voyager sur la carte de France de ces numéros, ces préfectures, ces contrées aux noms de fleuves, rivières, océan et mers, montagnes ou plaines. Je les imaginais et me nourrissais de leurs images en feuilletant un dictionnaire. Cela représentait au moins l’avantage d’occuper le temps lors de grands voyages en voiture, pour les migrations des vacances par exemple. On savait d’où venait la voiture d’à côté. Les numéros commençant par zéro retenaient mon attention. Ils semblaient si éloignés du microcosme charentais où je vivais alors. 01, l’Ain, Bourg-en-Bresse. 02, l’Aisne, Laon. 03, l’Allier, Moulin. 04, Alpes de Haute Provence, Digne. 05, Hautes-Alpes, Gap. 06, Alpes-Maritimes, Nice. 07 : l’Ardèche, Privas. En cherchant dans le dictionnaire, j’apprenais que Privas, préfecture de l’Ardèche, ne comptait « que » 10000 habitants. Cela me paraissait ridicule. Comment avait-on pu déclarer une si petite ville préfecture ? La leçon d'histoire apportait la réponse : Napoléon voulait que le point le plus éloigné des départements ne soient qu’à une journée de cheval maximum du représentant de l’Etat. Une vision qui se défend. Mais ce qui forçait mon admiration, c’était de découvrir que cette préfecture en question n’était desservie par aucune ligne de train, ni marchandises ni voyageurs. Comment pouvait-on y vivre ? Le département de l’Ardèche était aussi celui qui voyait naître sur son sol la source de
Presque vingt-cinq ans me séparent de cette année où un instituteur de style troisième République nous faisait apprendre des choses qui paraissaient inutiles (Monsieur Malgogne, à l’école St Paul, pour ceux qui le reconnaîtront). Devant la carte de France des départements, mes yeux s’égarent. Perdu dans le « 07 », je contemple désormais les autres départements. Si loins, si proches…
PS : l’interface de gestion du blog, « over-blog », m’avertit depuis plusieurs jours que je vais passer en version 2 du blog. Cela facilitera la maintenance, paraît-il. Le message, inscrit en rouge, indique également qu’il pourrait y avoir quelques petits problèmes de connexion pendant la manœuvre. J’ignore quand, mais je voudrais simplement m’en excuser d’avance. Je n’y suis pour rien, car ne décide de rien non plus. La version 1 m’allait très bien. Mais le progrès fait rage, et nous vivons une époque décidément moderne. Qu’on le veuille ou non, on n’arrête pas le progrès.
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