si les symptômes persistent, consultez votre médecin
21 Septembre 2007 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #édito
La méthode Coué
La méthode Coué vise à soigner des troubles par autosuggestion. Elle a été inventée par Emile Coué, pharmacien né au milieu du XIXè siècle.
Il semblerait que cette méthode soit aujourd’hui brusquement revenue sur le devant de la scène. En tous lieux, en tous genres, avec toutes sortes de personnalités, même les plus hautes de l’Etat. Il suffirait de désirer très fort ce qu’on souhaite atteindre pour y parvenir. On voit déjà le côté pratique de l'exercice. Croissance, régimes spéciaux, retraites, immigration, justice, éducation, diplomatie… Toute décision, ou presque, s’accompagne d’un volontarisme qui fait plaisir à voir sur la forme, mais laisse perplexe quant à l’application réelle, en dépit des signaux d’alarme de spécialistes dont c’est le métier, voire de nos partenaires européens inquiets devant notre régime de vie largement au dessus de nos moyens.
La méthode Coué sert également à faire avaler les couleuvres, aussi longues soient-elles, aux incrédules que nous sommes, manipulés par les médias, cela va sans dire. Qui parle d’une guerre en Iran ? Mais non, bien sûr que non ! Qui parle d’une entente difficile entre le Président et le Premier ministre François « pion » ? Mais enfin voyons, tout baigne ! Mais où allez-vous donc chercher tout ça ? Tout le monde est re-ma-rqua-ble ! La méthode Coué sert aussi à cela : à forcer le passage. Par autosuggestion, ou automédication… Heureusement pour eux, les adeptes de Coué ne sont pas en bois, comme ce petit pantin de monsieur Gepetto qui voyait son nez s’allonger lorsqu’il maniait le mensonge.
Loin de moi l’idée de décevoir les lecteurs de ce blog (environ 53%) qui auraient voté pour le fils d'immigré hongrois (dont il faudrait au passage soumettre la famille à un test ADN, pour voir si, par hasard, il ne gagnerait pas un aller simple pour Budapest en charter low-coast). La démocratie est une sorte de jeu dont il faut accepter toutes les issues. Et puis, cinq ans, ça passe si vite…
Non, je crois que nous avons tout à gagner du retour en force de la méthode de cet honorable apothicaire, Monsieur Coué. Regardez comme la vie peut être belle en s’en inspirant tous les jours : il suffirait de penser très fort à des choses que l’on aime, désire, veut à tout prix, décide, puis d’y ajouter les soliloques verbales de rigueur (« je l’ai promis, je le ferai ») et le tour est joué !
C’est la raison pour laquelle le XV de France de Rugby doit passer ce jour sans transition de la lettre du condamné Guy Môquet aux prescriptions d’Emile Coué. Si, si, vous verrez : pensez-y toute la journée, au besoin, tapez du poing sur la table ou pointez votre doigt vers votre interlocuteur, et ce soir, zou, la victoire.
En chantant, après la Marseillaise de rigueur, Tout va très bien, Madame la Marquise.
Tra-déri-déra et tra-la-la !
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 130 l'évènement
- 101 émerveillement
- 87 montagne
- 81 chronique cinéma
- 78 voyage - voyage...
- 62 édito
- 53 littérature
- 53 quelle époque !
- 45 Presse book
- 42 étonnement
- 39 rural road trip
- 32 Lettres à ...
- 32 concept
- 28 regarde-la ma ville
- 22 poésie
- 19 drôle de guerre
- 17 cadrage débordement
- 8 coup de gueule
- 4 religion
- 1 patrimoine