Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le jour. D'après fred sabourin

dis, comment tu t'appelles ?

8 Novembre 2006 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #édito

                           au  nom des mers : les  navigateurs …

        La récente arrivée des concurrents de la Route du Rhum donne une occasion de plus, pour qui sait observer la poésie du quotidien, de se réjouir d’un petit phénomène délicieux. C’est Lionel Lemonchois qui a remporté, à vitesse grand V, la victoire. Les yeux cernés, il ne cache pas sa joie. Nous non plus. Il paraît que dans le milieu marin, on le surnomme « le bon choix ». En y regardant de plus près, on peut constater que le nom des navigateurs ne manque pas d’un certain à propos ou d’une certaine forme de poésie. Poésie qui tranche un peu avec la violence des éléments qu’ils affrontent, sur des « formules 1 des mers » certes, mais si fragiles, vu d’en haut.
Soit donc le nom des navigateurs : Lionel « Lemonchois », Jean « Le Cam », JP « Dick », Roland « Jourdain », Ellen « MacArthur », Michel « Desjoyeaux » (un vrai bijou celui là !)… Et puis on peut ajouter Marc « Thiercelin », Sébastien « Josse », et avant eux Philippe « Poupon », Titouan « Lamazou »… Et encore bien sûr, « Kersauzon, « Tabarly »... Tous ont cette particularité d’avoir des noms qui sonnent et claquent au vent des mers comme la proue de leurs bateaux. Comme la dureté et l’étonnante beauté de leur vie. Comme une grand voile remontée ou réduite à grands coups de manivelle.  Comme cette solitude des hommes de barre qu’ils adorent. Comme la fragilité de leur cœur qui se dissimule si bien sous leurs mains calleuses et un bonnet de laine, mais transparaît si fort dans leurs regards profonds. Le cœur au bord de l’écume.
Est-ce vraiment un hasard, ces noms si à propos qu’ils semblent inventés pour eux ?  Ou bien sont-ils le fruit des bastons raclées sous la quille qui finissent par accoucher dans les ports où la plupart on vu le jour ? Du côté des montagnards, autres lieux où les éléments forgent le corps et le cœur des hommes, les plus aguerris se nommaient : Charles « Pack », « Chausenque », Philippe « Herzog », et le plus fameux d’entre eux : Frison « Roche ». On ne pouvait pas mieux dire…
Les éléments naturels, qu’ils soient paisibles ou déchaînés, aiment les gens qui ont un nom qui leur ressemble. Et nous aussi ! Aventuriers et poètes, les navigateurs font souvent « le bon choix », et il plait  d’entendre leur nom : un appel au grand large...

(merci à Didier Roquigny pour la photo du haut : coucher de soleil dans les Cyclades. Et à Pascal Renoux pour la photo d'en bas : percée du soleil sur la mer)

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
... Et il t'engloutit... et tu deviens dauphin ou baleine... Marie.
Répondre
M
Cette drenière photo est vraiment remarquable. Tu plonges dans cet océan sans même le soupçonner. Bises. Marie.
Répondre
C
Salut fred un coucou pour te dire que les photos sont vraiment superbe et que la cathedrale que l'on est que c'est notre dame de paris salut a la prochaine
Répondre