le jour d'apres
7 Septembre 2006 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #étonnement
Je suis installé dans un restaurant indien qui cuisine des nouilles chinoises. Prestige de la mondialisation ! Un peu inquiet par ce qui va arriver dans mon assiette, préoccupation de l’européen, je remarque dehors une curieuse scène. Elle m’attire l’œil, pas encore blasé par la misère qui crache son venin dans tous les recoins de Bombay. Ce qui ressemble à une famille prend son repas à même le sol, sur le pavé poussiéreux. Une jeune femme trempe un bout de « quelque chose » dans une sauce, le porte à sa bouche. Mais mon attention est toute entière occupée par une jeune fille, que je vois de dos et qui coiffe ses longs cheveux dans un geste qu’il me semble avoir déjà vu. Le geste de la féminité qui assure le renouvellement de sa beauté en toute circonstance. Se repeigner, là, en pleine rue, devant le mouvement perpétuel de la circulation, au nez des pots d’échappements et des piétons bruyants.
Mes nouilles chinoises « pas trop épicées » sont arrivées, mais je ne les ai pas vues. Je continue d’admirer cette coquette coiffeuse, cette fleur de pavé qui me transporte au delà des apparences d’une scène qui ici, pourtant, est si banale.
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