l'invité du blog
11 Septembre 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #concept
Mister B, grand reporter en petites choses, est l’invité du « Jour d’après ». Authentique poète saltimbanque, le plus journaliste des dessinateurs de crobars nous avait fait l’honneur d’être un jour l’invité du « tiroir » (ici : http://letiroir.canalblog.com/). A visiter sans modération. C’est avec un immense plaisir que je lui laisse pour quelques jours la primeur de la ‘une’.
C'est un peu embêtant de se retrouver invité sur un blog photo. Je ne sais pas attraper de bonnes images. Déjà en école de journalisme, mes professeurs regardaient mes reportages photos ou vidéo d'un oeil désespéré. Je ne sais pas cadrer. Je ne sais pas voir dans une machine.
Pourtant, comme beaucoup d'ados, j'ai eu ma période photo. Je m'y suis un peu intéressé. J'ai lu quelques livres, j'ai appris des mots comme ' focale', ' reflex'. Mais, très vite ces bouquins ont pris la poussière. Ca ressemblait trop à des maths pour moi. Je n'aime pas trop quand la technique ' mécanique' se mêle d'art.
Alors bien sur, en bon français moyen, je possède un petit appareil numérique. Et puis j'ai aussi mon Polaroid 600. Je dois l'avouer, je le considère plus comme un objet de décoration délicieusement rétro, que comme un véritable appareil photo.
Pour résumer, je suis un garçon flou, mon petit coeur bat trop fort et mes images sont ratées.
Mais je trouve que le flou a un certain charme. Il ressemble à la radio, il ne montre pas, il donne à voir.
Mes photos flous sont mon impressionnisme.
Festival "Châlon dans la rue"
Et puis parfois avec le flou, il y a quelques divines surprises. Le sujet se transforme en tout autre chose.
Un jour en secouant la lune, j'en ai fait sortir un ange.
Lune floue sur les quais de Saône, Lyon 2006
Mais je ne suis pas à l'aise avec un appareil photo à la main. Même si elle belle, l'image ne parvient jamais à décrire ce que je pense vraiment. Heureusement, j'arrive aussi à écrire flou. Pour cela, j'ai déposé un crayon au pied de mon lit. La nuit, on gribouille parfois quelques phrases dans un demi-sommeil. Le lendemain, on a oublié s'être levé la nuit. Mais un carnet, un post-it ou une enveloppe, laissent un trace de vos pensée floues.
Ce matin au pied de mon lit il y avait ça :
"Merci de me rendre mon coeur dans l'état où tu aurais souhaité le trouver". Mâcon, septembre 2008.
B.
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