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Le jour. D'après fred sabourin

avec le temps...

11 Juin 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #étonnement

                                                                ados de dos

photo Nathalie Lescaille

        Lorsque vient le soir et qu’un ciel flamboie, avant que le rouge et le noir ne s’épousent, les ados (lescents) se retrouvent en bande. Alertés par textos ou par micro appels – allo ! T où ? Ok Jarive – ils se rassemblent, pour rien.

Pour rien, comme ça. Pour le plaisir. Tchatcher, fumer, téléphoner, persifler, renâcler, casser, regarder le temps qui passe, boire des coups et refaire le monde. Un café avec cinq pailles, car le pouvoir d’achat d’un ado est proche de zéro, malgré l’abondance de fringues de marque qu’il arbore fièrement, et qui coûtent un bon smic mensuel d’argent de poche.
L’ado moderne, comme le pré moderne ou le post moderne, aime les codes : vestimentaires (notez au passage le sac plastique d’une marque de fringues fabriquées par des enfants de dix ans en Inde ou en Chine, loin, là bas), capillaires, technologiques, « tektonique », verbaux. L’ado moderne cherche, et se cherche. Rien de nouveau sous le soleil.
Même au couchant, ce soleil-là, près d’un arc de triomphe d’une ville germanique, donne un je-ne-sais-quoi qui embrase l’horizon des soirs qui promettent tout, et ne définissent encore rien. C’est juste posé là, comme ça, devant vous, et ça n’attend qu’une chose : que vous preniez un cliché facile, en soupirant en vous même du temps qui a passé si vite…

Bordel de merde ! C’était hier, dites-vous. Sur un banc semblable. Avec un sweet sans capuche (car c’était ringard), et des jeans à revers. Et une coupe de cheveux que vous avez illico regretté en sortant de chez le coiffeur.

De dos, les ados nous ressemblent. Ils ont la légèreté des heures qui passent sans s’en rendre compte. Et qui, d’ailleurs, ne rendent de compte à personne.

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D
et s'ils s'en sortent si bien, c'est qu'ils passent encore entre le regret des années qu'ils n'ont pas eu et la crainte de ne pas construire correctement celles qui s'avancent. Ils font du quotidien un instant... et se vautrent dedans. et M. Fred, on n'a pas le droit d'aussi bien conclure un texte... ça se fait pas! (lerouge ne couche avec personne)
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S
C'est le temps de l'insouciance qui revient à chaque génération...
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S
Ah oué.                               
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